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Aurore Chapon a rĂ©alisĂ© avec brio la conception graphique du numĂ©ro 1 de Carabosse. Cette talentueuse artiste a plus dâune corde Ă son arc. Illustratrice-graphiste â elle se dit aussi « tisseuse-bĂ©dĂ©aste », et explore une multiplicitĂ© de supports et de rĂ©seaux de diffusion. Avec la philosophe Jeanne Bugart Goudal, elle relĂšve le dĂ©fi dâinitier le grand public Ă lâĂ©cofĂ©minisme. ReSisters est un roman graphique passionnant qui invite Ă dĂ©couvrir ce courant de pensĂ©e encore largement mĂ©connu en France.
ReSisters est une communautĂ© en rupture avec le systĂšme « capitaliste patriarcal nĂ©ocolonial » oĂč sâinvente un mode de vie inspirĂ© des idĂ©aux Ă©cofĂ©ministes. Peux-tu nous raconter ta rencontre avec Jeanne Bugart Goudal et comment est nĂ© le projet du livre Resisters ?
Jâai rencontrĂ© la philosophe Jeanne Bugart Goudal Ă lâoccasion dâune confĂ©rence intitulĂ©e « FĂ©minisme et Ă©cologie : mĂȘme combat ? », qui sâest dĂ©roulĂ©e en avril 2019 Ă lâuniversitĂ© Rennes 2, dans le cadre de la « semaine de lâenvironnement ». Jâai Ă©tĂ© tout de suite enthousiasmĂ©e par la clartĂ© de son propos. Elle parvient Ă manier des concepts qui pourraient rapidement sâavĂ©rer ardus, toujours dans une langue accessible. De mĂȘme, elle sait varier les angles dâapproches afin de mettre en lumiĂšre toute la richesse dâune pensĂ©e. LâĂ©cofĂ©minisme montre lâintrication du fĂ©minisme et de lâĂ©cologie, lâintĂ©rĂȘt quâil y a Ă ne pas les aborder sĂ©parĂ©ment mais Ă les articuler ensemble. Or, sâil existe un corpus Ă©toffĂ© dâĂ©crits universitaires sur le sujet, il mâest apparu quâil manquait des ouvrages qui puissent toucher un plus large public. En associant textes et images, jâai pensĂ© quâil serait possible de transmettre Ă un lectorat non initiĂ© des savoirs thĂ©oriques. J'ai donc contactĂ© Jeanne afin d'en discuter, mais pour ĂȘtre honnĂȘte, je ne mâattendais pas Ă ce qu'elle me propose dâemblĂ©e une collaboration ! Rapidement, nous avons commencĂ© Ă nous Ă©crire et Ă imaginer des formes possibles : vulgarisation BD semi-fictionnelle, mises en images etc. Peu Ă peu le projet dâune fiction chorale a pris forme, oĂč intervenait une diversitĂ© de personnages, de classes sociales, dâorigines et mĂȘme dâespĂšces. Et nous avons produit les premiers textes et les premiers dessins. Ă partir de lĂ , il nous a fallu trouver une maison dâĂ©dition susceptible dâĂȘtre intĂ©ressĂ©e. Il se trouve que la directrice Ă©ditoriale des Ă©ditions Tana, Suyapa Hammje, lançait justement une nouvelle collection intitulĂ©e « Nouveaux rĂ©cits » et Ă©tait en recherche de textes de fictions pour parler des luttes croisĂ©es Ă©cologistes et fĂ©ministes. De plus, jâavais dĂ©jĂ Ă©tĂ© amenĂ©e Ă travailler avec elle sur un autre ouvrage paru chez Tana, AprĂšs la pluie, auquel Jeanne avait Ă©galement participĂ©, Suyapa connaissait donc nos travaux respectifs.
« Jâimaginais un bouquin quâon pourrait prĂȘter Ă nos frĂšres, nos mecs, nos oncles, etc. »
Les personnages ont-ils des fonctions définies ? Si oui, lesquelles ?
En effet ! Ăa peut paraĂźtre inattendu, mais le premier personnage auquel jâai pensĂ© est Pierre, qui est un homme blanc, a priori cisgenre et hĂ©tĂ©rosexuel. Jâimaginais un bouquin quâon pourrait prĂȘter Ă nos frĂšres, nos mecs, nos oncles, etc., parce qu'on ne va pas se mentir : on sait bien qui lit majoritairement les livres fĂ©ministes aujourd'hui⊠Or, je pense que si on veut vraiment que les choses changent, il faudra bien que tout le monde rĂ©flĂ©chisse Ă la question et examine ses privilĂšges, y compris (et surtout) (mais pas que) les mecs, Ă plus forte raison blancs et « cishet ». Donc je tenais Ă ce quâil y ait au moins un personnage qui puisse servir de support dâidentification pour ce profil de lecteur en particulier. Bien sĂ»r, tous les personnages sont des points dâancrages de lâhistoire Ă destination dâun lectorat divers. En mĂȘme temps, ils permettent dâaborder lâĂ©cofĂ©minisme sous diffĂ©rents angles.
« LâĂ©cofĂ©minisme nâest pas dogmatique »
On voulait montrer que lâĂ©cofĂ©minisme nâest pas dogmatique. En rĂ©alitĂ©, si le mouvement revĂȘt une diversitĂ© dâactions et de thĂ©ories, lâĂ©cofĂ©minisme nây voit pas de contradiction. Cette pluralitĂ© de pensĂ©es et de pratiques va Ă lâencontre de la pensĂ©e unique et est pleinement assumĂ©e. Câest lâune des grandes visĂ©es de lâĂ©cofĂ©minisme que de vouloir surmonter les dualismes (homme ou femme, culture ou nature, humain ou animal, etc.). De la mĂȘme maniĂšre, les problĂ©matiques individuelles des personnages dans ReSisters finissent par se rejoindre autour dâune dynamique commune. Faire Ă©merger des points de vue variĂ©s, des contradictions apparentes, participe de lâĂ©laboration mĂȘme du discours Ă©cofĂ©ministe.
ReSisters. Peux-tu expliquer le choix du titre?
Le mot ReSisters est un jeu de mot entre RĂ©sister et Sisters (« sĆurs » en anglais). Comme on l'apprend dans le chapitre 8, ce jeu de mot (avec quelques variations au niveau de son orthographe telles que « Re-Sisters » ou « Re/Sisters ») a dĂ©jĂ une longue histoire derriĂšre lui : câest dĂ©jĂ le nom que se sont donnĂ©s des collectifs, des forums militants, et mĂȘme un groupe de musique ! Le mot « resisters » est Ă©galement l'Ă©quivalent anglais de notre « RĂ©sistants » français. Il nous a donc semblĂ© particuliĂšrement appropriĂ© pour dĂ©signer ce groupe informel, cette communautĂ© de personnes qui soit vivent totalement Ă la marge dans un Ă©co-lieu, soit qui y participent de façon ponctuelle. De plus, le dĂ©but du mot en « re » fait appel Ă toute une rĂ©flexion du mouvement Ă©cofĂ©ministe, qui souhaite un « renversement », une « rĂ©invention », un « recommencement », « refaire » le monde Ă l'aune des connaissances et hypothĂšses qu'il apporte, Ă la croisĂ©e des chemins entre enjeux actuels et savoirs ancestraux. Donc, lors de la recherche du titre, il nous est apparu que ce mot court, qui sonne comme un cri de ralliement tout en Ă©tant un peu mystĂ©rieux Ă la fois, Ă©tait finalement la meilleure option.
Le chat ArchimĂšde, observateur du monde des humains, est un personnage essentiel. Les remarques de ce fĂ©lin Ă©rudit, qui Ă©coute France Culture, sont des contrepoints humoristiques au rĂ©cit. De plus, câest lui qui expose les connaissances philosophiques. Comment avez-vous construit ce personnage ? Pourquoi avoir choisi un animal plutĂŽt quâun humain pour incarner le savoir ?
Dâabord, ArchimĂšde instille un peu de fantaisie et de lĂ©gĂšretĂ© dans des pages thĂ©oriques assez denses. Ensuite, nous ne voulions pas donner raison Ă un humain plus quâĂ un autre. Câest pourquoi câest Ă ArchimĂšde quâil incombe de conclure et dâapporter les connaissances. Enfin, nous souhaitions valoriser les alliances inter-espĂšces.

Comment sâest opĂ©rĂ© le choix des couleurs?
Une mĂȘme gamme chromatique est prĂ©sente tout au long de lâouvrage. Jâai le goĂ»t des couleurs franches, pigmentĂ©es. Mais certaines pages sont totalement dĂ©saturĂ©es quand dâautres sont en bi- ou trichromie. Il fallait rendre la lecture la plus fluide et agrĂ©able possible. Ainsi, je me suis efforcĂ©e de crĂ©er des ambiances singuliĂšres tout en mĂ©nageant un Ă©quilibre des couleurs sur la totalitĂ© de lâouvrage.
Comment sâest dĂ©roulĂ©e ta collaboration avec Jeanne Bugart Goudal ? Comment vous ĂȘtes-vous rĂ©parties le travail ?
Au dĂ©but, on Ă©crivait chacune des bouts de texte. Mais rapidement nous avons optĂ© pour un partage des tĂąches plus spĂ©cifique, mĂȘme si la division texte/image partagĂ©e entre autrice et illustratrice n'est pas tout Ă fait aussi nette, puisque nous avons beaucoup travaillĂ© ensemble, Ă distance, grĂące Ă la magie d'Internet. NĂ©anmoins, il nous a semblĂ© plus simple que ce soit Jeanne qui, grĂące Ă son expertise du sujet et son Ă©criture claire et aiguisĂ©e prenne en charge le fil rĂ©dactionnel, tandis que lâillustration et la mise en page mâĂ©taient dĂ©volues. Elle utilisait souvent un systĂšme de didascalies afin que je puisse visualiser la mise en scĂšne quâelle avait imaginĂ©e, et ensuite c'Ă©tait Ă moi de voir ce qu'il Ă©tait possible de faire. J'apportais d'autres idĂ©es, sur lesquelles elle pouvait rebondir Ă son tour, et ainsi de suite jusqu'Ă ce que nous soyons satisfaites.
La quantitĂ© de texte Ă traiter m'a donnĂ© du fil Ă retordre au dĂ©but, donc j'ai vite compris qu'il serait plus simple de placer et mettre en page grossiĂšrement le texte dans un premier temps, puis de crĂ©er les dessins en fonction de celui-ci. Je ne me suis pas imposĂ© de cadre ou de contraintes visuelles. Je voulais que lâensemble reflĂšte l'impression de vie, d'organicitĂ© que m'inspire l'Ă©cofĂ©minisme : un cadre global sur lequel tout le monde se met d'accord et qui reste nĂ©cessaire pour pouvoir faire sociĂ©tĂ©. Chacun peut ensuite y exprimer sa singularitĂ©, sa façon d'ĂȘtre au monde de façon joyeuse et mĂȘme un peu bordĂ©lique. Cette mise en page ne suit donc pas vraiment d'autre logique que celle de mon intuition et de mes envies graphiques, tout en essayant de la rendre la plus fluide et lisible possible.
Cette dystopie qui se dĂ©roule en 2030 entre finalement en rĂ©sonance avec lâactualitĂ© COVID. DĂšs les premiĂšres pages, la crise sanitaire sert Ă justifier une restriction des libertĂ©s. Les mesures gouvernementales sont jugĂ©es liberticides. Pourquoi avoir choisi de montrer cette vision ? Votre Ă©ditrice a-t-elle portĂ© un Ćil bienveillant sur cette dĂ©nonciation ? Sâest-elle montrĂ©e frileuse ?
Au dĂ©but, lâhistoire nâĂ©tait pas en 2030. Ce nâĂ©tait pas une dystopie. Puis, au sortir du dĂ©confinement en mai 2020, Suyapa nous a suggĂ©rĂ© dâĂ©toffer la dimension fictionnelle ainsi que la psychologie des personnages. Le contexte politique qui prĂ©sidait l'Ă©criture Ă©tait ahurissant : nous devions par exemple nous faire des autorisations Ă nous-mĂȘmes pour sortir. Ătait-il normal quâil faille bloquer tout le monde tout le temps partout ? Quelle politique Ă©tait Ă l'Ćuvre via ce flicage systĂ©matique de la population ? La crise sanitaire justifiait-elle cette succession de mesures coercitives semblant aller dans le sens dâune restriction des libertĂ©s fondamentales ? Donc, en effet, la trame narrative de ReSisters fait Ă©cho Ă nos inquiĂ©tudes dâalors. Et pourtant câĂ©tait bien avant les passes sanitaire et vaccinal, que nous avons Ă©voquĂ©s sur la premiĂšre double-page, et dont nous pensions qu'ils resteraient Ă l'Ă©tat d'hypothĂšse ! Sans ĂȘtre complotistes, il y avait de quoi s'interroger⊠Quant Ă notre Ă©ditrice, elle nous a immĂ©diatement suivies. Il faut savoir quâelle a repris ce label pour lui donner une ligne politique et engagĂ©e, donc je pense qu'elle n'aurait pas souhaitĂ© que notre travail soit consensuel.
Quelles sont, selon toi, les particularitĂ©s de lâĂ©cofĂ©minisme ? Comment ce courant se diffĂ©rencie-t-il du fĂ©minisme ?
Le mouvement, qui pĂątit de prĂ©jugĂ©s, rebute de nombreuses fĂ©ministes qui craignent que lâĂ©cofĂ©minisme, en les associant Ă la nature, nâassigne les femmes Ă une essence naturelle tangible, Cette essentialisation supposĂ©e du mouvement fĂ©ministe par les Ă©cofĂ©ministes est alors perçue comme un obstacle Ă lâĂ©mancipation des femmes. Le raisonnement est le suivant : si on associe femme et nature, alors on finit par rejoindre la thĂšse masculiniste qui soutient que « la Femme » serait plus naturelle que « lâHomme », et par consĂ©quent dĂ©diĂ©e Ă la maternitĂ©, etc.
Or, il est nĂ©cessaire de lever ce malentendu. LâĂ©cofĂ©minisme ne stipule pas que les femmes seraient, par essence, plus naturelles que les hommes, plus promptes Ă sâintĂ©resser Ă lâenvironnement. Il propose de penser conjointement les processus de domination qui se sont exercĂ©s sur les femmes et sur la nature. LâĂ©cofĂ©minisme permet de mettre Ă jour la logique de cette domination croisĂ©e, son histoire ainsi que son cadre culturel, social, Ă©conomique. Avant la modernitĂ©, la nature Ă©tait considĂ©rĂ©e prĂ©cieuse et mĂȘme sacrĂ©e. Mais cette vision a Ă©tĂ© progressivement dĂ©faite. Elle est devenue une matiĂšre inerte exploitable ; ainsi a-t-elle Ă©tĂ© symboliquement dĂ©considĂ©rĂ©e puis dĂ©truite au fil des siĂšcles dâune histoire capitaliste et patriarcale. ParallĂšlement, les femmes se sont vues relĂ©guĂ©es Ă une place subalterne, car on leur attribuait, notamment, une constitution naturellement fragile, un intellect dĂ©faillant en comparaison avec leurs acolytes masculins. Les assigner Ă une « nature » infĂ©rieure, aisĂ©ment fantasque, Ă domestiquer, fut un moyen de les mettre au pas. La terreur des bĂ»chĂ©s, de la fin XVĂšme au XVIIĂšme siĂšcle, finirent de dissuader les rebelles et les marginales. AccusĂ©es de pactiser avec le dĂ©mon de la sorcellerie, car inassimilables au systĂšme patriarcal, ces dissidentes furent tout bonnement Ă©liminĂ©es. Ainsi, le mythe dâune « femme naturelle », qui aurait le gĂšne de la vaisselle, mais pas celui de la connaissance, a Ă©tĂ© forgĂ© par le patriarcat, et non par les Ă©cofĂ©ministes.
Câest donc Ă une nature dĂ©valorisĂ©e que les femmes ont Ă©tĂ© associĂ©es. Et lâĂ©cofĂ©minisme mĂšne une rĂ©flexion critique Ă lâĂ©gard de cette conception.
A mes yeux, lâĂ©cofĂ©minisme permet au fĂ©minisme dâaller plus loin, car, en dĂ©gageant les mĂ©canismes communs de domination qui sont Ă lâĆuvre, il nous invite Ă dĂ©passer les rapports de forces ancestraux pour repenser ensemble (les hommes comme les femmes !) nos liens sensibles au vivant, au-delĂ de nos genres choisis ou assignĂ©s.
Le refuge des ReSisters est une sorte dâhĂ©tĂ©rotopie, telle que Foucault lâa dĂ©finie, câest-Ă -dire un lieu avec une organisation Ă©conomique et sociale qui diffĂšre du modĂšle habituel. Dâailleurs, il nâest pas sans rappeler lâexemple autogestionnaire. Ătait-ce voulu ?
Oui, câest une sorte de tiers-lieu ou dâĂ©co lieu. Ce sont des lieux dâexpĂ©rimentation fascinants. LâĂ©cofĂ©minisme dĂ©construit le capitalisme. Ses idĂ©aux politiques sâarticulent beaucoup autour de cette image de communautĂ©s autogĂ©rĂ©es et autosuffisantes, avec une capacitĂ© dâauto-organisation sans hiĂ©rarchie.
Par ailleurs, il me semble que nous sommes conditionnĂ©.e.s par ce que nous entendons, lisons, regardons, par toutes les dystopies gĂ©nĂ©rĂ©es notamment par la pop-culture. De nombreuses sĂ©ries dĂ©crivent des mondes post effondrement avec des fonctionnements socio-Ă©conomiques nĂ©cessairement sombres et violents, telles que The walking dead, The 100, La servante Ă©carlate, pour ne citer quâelles. Nous sommes abreuvĂ©.e.s de ce genre dâhistoires. Serait-il possible dâexplorer le futur autrement ? Si on entendait davantage dâhistoires de solidaritĂ©, de respect, de confiance, et d'autogestion, peut-ĂȘtre pourrions nous collectivement engendrer une sociĂ©tĂ© basĂ©e sur une meilleure prise en compte dâautrui et du vivant au sens large, qu'iel soit humain.e ou non-humain.e.

Faire communauté. Cette formule te semble-t-elle correspondre à la philosophie du livre ?
Nous voulions un livre en forme de « femmage », faisant appel au travail de toute une communautĂ© de cherchereuses, d'artistes, de philosophes, d'anthropologues, de sociologues originaires de populations minorisĂ©es⊠dans un rĂ©cit qui parle lui-mĂȘme de communautĂ©, Ă la façon d'une mise en abyme. Il sâest agi de raconter une histoire dâune maniĂšre abordable et attrayante afin dâexpliciter les concepts thĂ©orisĂ©s depuis les annĂ©es 70 par toutes ces personnes. Comment aborder la thĂ©orie par un chemin fictionnel, sans trop de jargon, mais Ă©galement sans trahir les concepts Ă©cofĂ©ministes ? CâĂ©tait un challenge et jâespĂšre que nous lâavons au moins partiellement rĂ©ussi.
Propos recueillis et synthétisés par Elisa Darnal pour Carabosse
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